Saturday, May 15, 2010

Oui je suis frustré. Et je l'assume très bien. Qui ne le serait pas? #webcomMT

Je n'accepte pas de me faire tasser sans dire un mot.

Pour une rare fois dans ma carrière, en acceptant passivement cette invitation de #webcomMT, j'avais décidé en toute conscience de jouer le jeu de tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Un RT par-ci, un RT par-là... de la belle promo gratuite...

"...Wow quelle conférence extraordinaire..."

"...Wow quelle belle brochette de conférenciers de calibre internationale..."

"...Venez tous, seulement 495$ pour la journée..."

On m'avait dit que c'était ce qu'il fallait faire pour réussir en affaire au Québec: être fin avec tout le monde, sourire, ne pas dire ce que je pense et lancer des fleurs aux plus riches et aux plus puissants de l'industrie.

Alors c'est exactement ce que j'ai fait: jouer le jeu du parfait petit prolétaire canadien-français en remerciant le Ciel d'être invité dans cette "prestigieuse" conférence, la plus importante au Canada peut-on lire partout sur les Internets...

Oui je pourrais me la fermer. Oui je pourrais remercier les organisateurs d'avoir pensé à moi. Et oui je pourrais me présenter à cette activité malgré tout comme simple touriste avec le grand sourire gaga de l'humble cocu...

Mais je ne le ferai pas.

Je vais dire haut et fort ce que je pense: #webcomMT n'est qu'une activité commerciale locale qui n'intéresse que les incultes et les retardataires de la culture numérique nationale.

Cette belle enveloppe est fausse....Aussi fausse qu'une belle publicité de bière, de chars, de savon ou de pâte-à-dent.

C'est parce que j'avais besoin de visibilité que j'ai accepté l'invitation des organisateurs. C'était une simple décision d'affaire.

Fair deal: je vous donne mon expertise et mon temps, vous vendez des tickets, vous faites des profits...Libre-entreprise capitaliste dans la république de la Corruption Organisée, c'est correct...

Mais là, me faire tasser à la dernière minute, pour des fausses raisons de logistiques corporatives, c'est moi qui se fait fourrer...Royalement. Comme un Grand Chef.

Me taire comme un bon petit chien savant. Non merci.

Voici donc ce que je demande aux organisateurs de #webcomMT:

1. Des excuses publiques à tous ceux qui se sont fait demander/confirmer une participation et qui ont été mis-de-côté à la dernière minute.

2. Un remboursement en argent de mon temps investi dans la préparation de mon panel Twitter et l'actualité, Case Study sur #haiti.

3. La liste complète des honoraires de tous les conférenciers/panélistes de la journée du 26 mai.

4. Une explication écrite justifiant le choix de tous les panélistes présents.

5. Les lettres d'ententes avec tous les partenaires commerciaux.

Pensez ce que vous voulez de moi, partagez-le au plus grand nombre si vous le voulez, peu importe, vous en avez la liberté législative. Mais moi, j'assume mes frustrations et surtout mes motivations: je vaux définitivement plus qu'un courriel poche me disant lâchement que tout mon travail ne servira à rien finalement.

Comme créateur, comme artisan, je mérite le respect. Un minimum de respect.

L'exploitation capitaliste industrielle médiatique hypocrite est définitivement terminée.

Que les vrais hommes se lèvent maintenant.

En auront-ils le courage?

J'en doute énormément.

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