Il était une fois une multinationale américaine qui pendant plus de 50 ans a pollué l'environnement sans que le gouvernement québécois n'agisse pour protéger les citoyens de la ville de Trois-Rivières.
Pour mettre en contexte le narratif, vous devez savoir que le premier lingot d'aluminium produit au Canada a été coulé le 22 octobre 1901 par ALCOA, connu à l'époque comme la "Pittsburgh Reduction Company". La fonderie était situé dans le village de Shawinigan Falls sur les berges de la rivière Saint-Maurice, à environs 30 minutes en voiture de la ville de Trois-Rivières.
Le marché international c'est rapidement ouvert pour la multinationale de sorte que des lingots canadiens ont été vendus au Japon et en Allemagne. Plus de 700 travailleurs y ont travaillé au milieu des années 20.
En 1928, la "Pittsburgh Reduction Company", société mère d'Aluminium Company of America (ALCOA), créa une nouvelle société, The Aluminium Company of Canada (ALCAN), pour l'exploitation canadienne.
Notre histoire à nous trifluviens débute le 24 août 1938 quand le cadastre du lot 621 du 290 rue Saint-Laurent entre en force dans la ville de Cap-de-la-Madeleine, aujourd'hui District de la Madeleine dans la ville de Trois-Rivières dans la province de Québec au Canada.
Le 15 décembre 1939, le lot 621-2 est vendu par un dénommé J.A. Roy à Dame Edgar Desmarais pour la somme de 3600$, (65000$ en dollars de 2021).
En 1939, une usine de fabrication de feuilles d'aluminium servant à l'emballage des cigarettes s'installe sur le terrain.
Elle porte le nom de "International Foils".
La guerre et le rationnement de l'aluminium provoquent sa fermeture mais en janvier 1943, elle est réquisitionnée par l'armée.
Elle devient alors la "Dominion Rubber Munitions Ltd" et se consacre à la fabrication de munitions embauchant jusqu'à 1100 personnes.
Le 16 janvier 1944, Monsieur Alexandre Walker vend le lot 621-1 à Monsieur Joseph Bédard pour la somme de 4000 $ ($59,775.91 en dollars de 2021)
La guerre terminée, elle devient en août 1945 la "Dominion Foils Ltd".
L'usine produit alors divers biens à base d'aluminium, d'étain et de plomb.
Elle se spécialise par la suite dans la transformation de feuilles d'aluminium sous le nom de l'"Aluminium Rolling Mills Ltd".
En 1955 la Canadian British Aluminium Company (plus tard, la Canadian Reynolds Metal Company ou la Société canadienne de métaux Reynolds ou la Société Aluminium Reynolds Canada Ltée)achète une partie de l'Aluminium Rolling Mills pour s’engager dans la transformation de l’aluminium.
Simultanément, la Société d'aluminium Reynolds Canada Ltée achète comptant le lot 621-1 à Dame Jeanne Leclerc pour la somme de 35,000$ ($343,488.43 en dollars 2021)
Les Simard de Sorel, Ludger, Edouard et Joseph, dont le premier ministre Robert Bourassa s'était marié avec la fille de Edouard, Andrée, prend alors un intérêt de 40 % dans la société.
1955--->
1958--->
1971--->
1981--->
1987--->
2000--->?
En 2000, la Société Aluminium Reynolds Canada Ltée, à cette époque propriétée à 50% de la Société Générale de Financement, est rachetée par ALCOA.
En 2002, des spécialistes en environnement explorent le site au nom de la multinationale américaine ALCOA. Leur analyse estime les responsabilités environnementales de ALCOA à 75 % des zones de contamination caractérisées.
Les américains se reconnaissent donc à ce moment majoritairement responsable d’une accumulation de 24 000 litres de pétrole toxique localisées au-dessus de la nappe phréatique.
Selon une source au fait de cette histoire, ALCOA aurait affirmé avoir décontaminé les sols polluées avant son départ et complété tous les travaux de réhabilitation liés aux impacts environnementaux causés par ses activités.
2003--->Corus S.E.C.
Le 2 août 2006, ALERIS achète l'usine à CORUS, via une hypothèque de la Citibank Canada pour la somme de 100 000 000 $. À la même période, CORUS vend aussi toutes ses entreprises de fabrication d'aluminium laminé et d'extrusion qu'elle détenait à Toronto et en Europe pour plus de 1 milliard de dollars.
Le nouveau propriétaire, ALERIS, dont le siège social se situe en Ohio, possédait à cette période 50 usines dans les Amériques, en Europe et en Asie. Près de 10000 personnes y travaillaient.
En juillet 2008, la direction de l'aluminerie Aleris de Trois-Rivières, secteur Cap-de-la-Madeleine, cesse définitivement ses opérations de laminage d’aluminium en annoncant sa fermeture permanente à ses 450 travailleurs, employés de bureau et cadres. Aleris attribue sa décision au conflit qui les opposait au syndicat.
Selon le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs Yves-François Blanchet, l'ancien gérant du criminel Eric Lapointe, les 70 ans d'activités industrielles sur le site ont contaminé les bâtiments, les sols et les eaux souterraines et l'usine Aleris a été fermée sans que les mesures appropriées de protection de l'environnement soient mises en place.
Le 3 novembre Aleris 2009 dépose un avis de faillite via RSM Richter inc.
Le même jour, TR DEVELOPMENT CORP. INC. achète la propriété via le syndic de faillite RSM Richter inc. pour la somme de USD$ 10 500 000.
L'achat a été effectué par la société, Koenig and Vits, Inc et comprenait diverses autres sociétés comme partenaires. Les actifs ont été répartis entre l'équipement dans une catégorie et l'immobilier dans une autre.
Au moment de la vente, le vendeur fiduciaire, RSM Richter inc., savait qu'il y avait des preuves antérieurs de déversements environnementaux pendant que l'usine était en fonction.
Le ministre de l'Environnement de l'époque savaient aussi qu'il s'agissait d'un site contaminé par ALCOA, une société industrielle américaine avec un chiffre d'affaires annuel de près de 12 milliards de dollars américains.
Cette entreprise américaine avait également mis en place un dépôt fiduciaire de plusieurs millions de dollars pour des réparations légales potentielles.
Ce fond fût rendu publique juste avant la vente et rendu disponible au ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs de l'époque Monsieur Pierre Arcand, le frère du journaliste et animateur Paul Arcand.
Une analyse juridique initié par le nouveau propriétaire du numéro de lot 3 013 886 au Régistre foncier de la province de Québec a révélé qu'aucune activité commerciale future ne pourrait être possible sans que TR DEVELOPMENT CORP. INC. devienne lui-même responsable de la décontamination du terrain.
En 2010, TR DEVELOPMENT CORP. INC. a intenté une action en justice contre le Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs le ministère de l'Environnement Libéral (DOCUMENT À VENIR) et a exigé que le ministre Arcand applique la loi du "pollueur-payeur.
C'est l'existence de cet article (quel article?) dans la loi qui aurait donné à TR DEVELOPMENT CORP. INC. l'assurance juridique de procéder à l'achat des actifs de Aleris ainsi que du terrain du 290 de la rue Saint-Laurent dans la ville de Cap-de-la-Madeleine au Canada.
Cependant, le Tribunal administratif du Québec a rejeté la requête de TR DEVELOPMENT CORP. INC. et a estimé que le Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs le ministère de l'Environnement pouvait choisir lui-même les parties qu'il souhaitait poursuivre devant la justice québécoise.
Peu de temps après, toujours en 2009, à la demande de TR DEVELOPMENT CORP. INC., le démolisseur Recyclage Arctic Béluga a commencé les travaux de démolition.
En déplaçant un vieux transformateur dans l'ancienne usine ALCOA, Béluga aurait notamment provoqué l'écoulement de 2 000 litres de liquides contaminés aux BPC.
TR DEVELOPMENT CORP. INC. demande à Recyclage Arctic Béluga d'arrêter les opérations, il refuse.
À la même période, les pompes qui devaient éliminer le pétrole infiltré dans la nappe phréatique ont cessé de fonctionner.
2010--->
Le 2 février 2011, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Pierre Arcand dépose une ordonnance contre TR DEVELOPMENT CORP. INC.
Tue, Aug 16th, 2011
Au mois d'août 2011, des explorateurs urbains visitent le site de l'usine et partagent cette photo sur Internet.
Le 17 février 2012, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs via Pierre Boucher, le directeur régional du centre de Contrôle environnemental de la Mauricie et du Centre du Québec du ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs dépose une ordonnance contre TR DEVELOPMENT CORP. INC. et RECYCLAGE ARCTIC BELUGA INC. visant à interrompre les travaux de démolition.
Le 16 mars 2012, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Pierre Arcand dépose une ordonnance contre TR DEVELOPMENT CORP. INC. et RECYCLAGE ARCTIC BELUGA INC.
Le 17 mai 2012, en vertu de Article 70.1 de la Loi sur la qualité de l'environnement, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Pierre Arcand dépose l'ordonnance 609 contre TR DEVELOPMENT CORP. INC. et RECYCLAGE ARCTIC BELUGA INC.
Dans l'ordonnance on peut y lire que la Direction de la santé publique remarque que les quantités de matières dangereuses laissées par ALCOA lors de la vente se rapprochent des quantités ayant brûlé lors de l'incendie de BPC survenu à Saint-Basile-le-Grand en 1988 et où plus de 3500 personnes sur une distance de six kilomètres avaient été évacuées.
Advenant un incendie, une évacuation de huit cents mètres sous les vents dominants est recommandée et cette distance pourrait être encore plus grande en fonction des conditions météorologiques et vu la toxicité des produits impliqués. Tous ces produits entreposés de façon inadéquate par ALCOA augmente le risque d'incendie, qui de plus, se trouve dans une zone à forte majorité résidentielle et scolaire.
Dans un rayon d'un kilomètre, on retrouve plus de 4113 unités de logement (plus de 13 000 habitants), dix écoles, trois centres de la petite enfance, un centre hospitalier, une résidence de soins longue durée, 13 résidences de personnes âgées et plus de 260 commerces et entreprises. Le terrain d'Aleris est d'ailleurs contigu aux terrains de deux établissements scolaires dont une école primaire.
En juin 2012 le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Pierre Arcand mandate une firme pour retirer du site 77 barils contenant des huiles usées contaminées aux BPC par ALCOA.
En novembre 2012, Sécurité de Francheville inc de Trois-Rivières reçoit 170 000,00 $ pour l'ajout d'un gardien et d'un chien au contrat de gardiennage sur le site de l'ancienne usine Alcoa.
Le 10 juin 2013, en vertu de Article 114 de la Loi sur la qualité de l'environnement, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Yves-François Blanchet dépose une ordonnance contre TR DEVELOPMENT CORP. INC.
Plus tard en octobre, ALCOA expédia un préavis au gouvernement québécois via Hydro-Québec pour mettre fin à son contrat d’alimentation en électricité nécessaire à l'exploitation de ses usines de Bécancour, Deschambault et Baie-Comeau, employant ensemble plus de 3000 travailleurs.
À cette époque ALCOA est le plus gros client d’Hydro-Québec avec une facture annuelle d'environs 350 M$ par année.
D'un autre côté, ALCOA a réalisé, pour ses 21 alumineries localisées dans 8 différents pays, pour les 12 derniers mois de cette période, un bénéfice de 280 M$.
Toujours en 2013, Drakkar Protection sécurité inc. de Repentigny, L'Assomption factures au ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs de gardiennage 68,681,00 pour service de gardiennage à l’ancienne usine Aléris à Trois-Rivières afin d’assurer la protection du personnel du ministère, de ses mandataires et des équipements opérés sur le site.
En mars 2014 l’ex-président de L'ADISQ et actuel chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet a dit de ses souliers de ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs à propos du terrain de l'usine Alcoa: "...Le Ministère a pris en charge tous les travaux requis pour éliminer les risques pour la santé de la population. Les BPC liquides ont été éliminés en septembre 2012. Les eaux souterraines sont pompées en continu, ce qui limite la contamination à l'intérieur du terrain. Notre priorité est d’assurer la sécurité de la population ainsi que la protection de l’environnement. Tout a été mis en œuvre afin que les travaux se déroulent rapidement, et nous continuerons d’agir en ce sens comme l'opération du système de pompage de l'eau souterraine pour s'assurer que la contamination ne migre pas hors du site et éliminé les risques pour la population..."
Selon le communiqué de presse signé de Catherine Salvail, l'attachée de presse au Cabinet du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, un appel d'offres public sera lancé afin d'octroyer un contrat pour l'élimination des matières résiduelles et dangereuses présentes sur le site, le nettoyage des bâtiments et la réalisation d'une étude de caractérisation complète du lieu.
Cette étude permettra d'obtenir un portrait précis de la contamination du terrain et ainsi déterminer les travaux de réhabilitation à réaliser par la suite. Le MDDEFP prendra ensuite les mesures nécessaires pour s'assurer que la réhabilitation du site soit réalisée par le ou les responsables, quels qu’ils soient, et à leurs frais.
« Je ne peux entrer davantage dans les détails pour ne pas nuire aux procédures en cours, mais je peux vous assurer que les avocats du Ministère ont le dossier en main et qu’aucun recours, quel qu'il soit, n'est écarté pour permettre la mise en œuvre des mesures nécessaires qui garantiront un environnement sécuritaire à la population locale, et une valorisation de ce site pour l’économie trifluvienne », a ajouté le ministre Blanchet.
Le 22 août 2014, pour un montant de 5 696 132,00 $, Yves-François Blanchet, le ministre du Développement durable, de l’Environnement, et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a retenu les services de Sanexen Services Environnementaux inc. (Sanexen) de Brossard afin de procéder à une caractérisation environnementale (Phase II) du terrain de l’ancienne usine Aleris située au 290, rue Saint-Laurent à Trois-Rivières (Québec).
Faits saillants:
a) Plus de 175 sondages (forages, puits d’exploration ou sondages de surface) ont été réalisés sur ce site entre 1988 et 2009. De ce nombre, près de 100 ont été aménagés en puits d’observation.
b) Quatre puits de récupération de phase libre (PR-1 à PR-4) ont été aménagés sur le site de l’usine entre 1997 et 2008. Les puits de récupération PR-2 et PR-3 ont été modifiés en puits de rabattement en 2010 (PR-2-10 et PR-3-10).
c) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ont été détectés sous les bâtisses nos 8 et 9 à compter de 1988 et une phase libre d’hydrocarbures a été détectée sous ces bâtisses à compter de 1999 (à la suite d’une fuite d’huile d’un laminoir).
d) Des sols de surface contaminés en hydrocarbures pétroliers ont été détectés à l’endroit de l’ancien entrepôt de terre diatomée en 1995.
e) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers et une phase libre d’hydrocarbures ont été détectés dans le secteur du parc des réservoirs RHS-14 et RHS-15, près de la bâtisse n° 39 dès 1997, à la suite d’un déversement d’huile de laminage (Kensol 48T).
f) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ont été détectés sous la bâtisse n° 3 à compter de 1998 et une phase libre d’hydrocarbures à compter de 1999.
g) De l’eau contaminée en hydrocarbures pétroliers a été détectée sous la bâtisse n° 47 à compter de 1998.
h) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ont été détectés à l’endroit d’une zone d’entreposage de rebuts huileux au sud-est de la bâtisse n° 40 en 2000.
i) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ont été détectés sous la bâtisse no 37 ainsi qu’une phase libre d’hydrocarbures, à compter de 2001.
j) Des sols et de l’eau souterraine contaminés en hydrocarbures pétroliers ont été détectés sous la bâtisse n° 4 à compter de 2001.
k) Des sols contaminés en profondeur (entre 5,8 et 7,6 mètres environ) en hydrocarbures pétroliers ont été détectés entre la sous-station électrique n° 1 et la bâtisse n° 7 à compter de 1999.
l) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ainsi qu’une phase libre ont été détectés sous les bâtisses nos 46 et 47 à compter de 2005, à la suite d’une fuite d’huile de laminage, et une phase libre d’hydrocarbure y a été détectée à compter de 2006.
m) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ont été détectés dans le secteur de l’ancien conteneur de rebuts huileux près de l’ancienne bâtisse n° 53, en 2005.
n) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ainsi qu’une phase libre d’hydrocarbures ont été détectés sous la bâtisse n° 47 à compter de 2006.
o) Des sols contaminés en hydrocarbures pétroliers ainsi qu’une phase libre d’hydrocarbures ont été détectés au nord du réservoir d’eau à incendie à compter de 2007.
p) Entre décembre 1997 et décembre 2009, 20 117 litres de produit en phase libre ont été récupérés au puits de récupération PR-1, alors qu’entre septembre 2008 et septembre 2009, 989 litres de produit en phase libre ont été récupérés au puits de récupération PR-3.
Le 4 septembre 2015, en vertu de Article 31.58 de la Loi sur la qualité de l'environnement, Madame Chrystine Tremblay sous-ministre au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs comparait dans la circonscription foncière de Champlain.
Le 23 février 2016, en vertu de Article 2725 du Code Civil du Québec et en vertu de l'Article 115.51 de la Loi sur la qualité de l'environnement, Madame Chrystine Tremblay sous-ministre au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs dépose un avis d'hypothèque légale dans la circonscription foncière de Champlain.
Tous ses frais sont directement lié aux actions réalisées après coup par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs pour essayer d'empêcher la migration de la contamination des des 24 000 litres d'hydrocarbures toxique localisées au-dessus de la nappe phréatique qu'avait laissé ALCOA dans l'eau souterraine avant son départ.
À l'été 2016, malgré que le site était sous le contrôle illégal du gouvernement du Québec, un explorateur urbain visite le site sans aucune difficulté pour constater l'état de la situation dans le bâtiment où étaient entreposés des milliers de litres de BPC.
Des amas de ferraille provenant d'équipements électriques jonchaient le sol. Le citoyen a aussi pu constater la présence de plusieurs transformateurs alimenté au BPC au centre d'un cerne noir d'huile dans le gravier.
En septembre 2016, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) affirme avoir déjà déboursé près de 10 M$ pour contenir la contamination laissé par ALCOA qui a exploité le terrain depuis 1945.
Le ministère de l'Environnement assure, sans en présenter la preuve, qu'il assure le pompage à la surface de l'eau souterraine contaminée par des d'hydrocarbures. Le ministre de l'époque considère que cette situation représente un risque pour la population environnante.
Le 7 juin 2017, en vertu de Article 31.43 de la Loi sur la qualité de l'environnement, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs David Heurtel dépose une ordonnance contre TR DEVELOPMENT CORP. INC. et Gestion Alcoa Canada CIE.
Dans cette ordonnance déposé contre TR DEVELOPMENT CORP. INC. et Gestion Alcoa Canada CIE. le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs David Heurtel a écrit et signé:
Par cette ordonnance, le ministre exige que ces entreprises réhabilitent le terrain contaminé et procèdent à des travaux en respectant un calendrier d’exécution et rappelle à la population que des activités industrielles de transformation de l’aluminium ont été exercées sur le site de l’ancienne usine Aleris de 1939 à 2008 et que diverses études ont révélé une importante contamination des sols et de l’eau souterraine, notamment par des hydrocarbures.
Le plan de réhabilitation du site que Alcoa a pollué de 1945 à 1997 a n’a pas été jugé acceptable par le Ministère.
En ce sens le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs David Heurtel a dit: «Dans les dossiers de ce genre, notre priorité est d’assurer la sécurité de la population et la protection de l’environnement. Face au défaut de Alcoa, l’ancien propriétaire du terrain, de prendre certaines mesures, le gouvernement du Québec est intervenu à maintes reprises depuis 2009 pour caractériser le site, exploiter les systèmes de pompage de l’eau souterraine et de récupération des hydrocarbures, décontaminer des bâtiments et éliminer des quantités importantes de matières dangereuses et de débris de démolition. Maintenant, j’exige que l'entreprise impliquée assume ses responsabilités et procède à la réhabilitation du terrain visé, avec tout ce que cela comporte. Si elle ne le fait pas, le Ministère prendra de nouveau en charge les travaux et mettra tout en œuvre pour récupérer ces sommes engagées. »
Heurtel, aujourd'hui professeur à l'Université Concordia et associé chez Fasken dit aussi: «Je suis content de voir que le dossier avance, que tout a été mis en œuvre afin que Alcoa prenne sa responsabilité et que les travaux puissent se dérouler. Il y a un principe qu'il faut défendre jusqu'au bout : celui du pollueur-payeur. On partage tous l’objectif de la Ville de Trois-Rivières de faire en sorte que ces terrains puissent enfin connaître des jours plus heureux et on souhaite une valorisation de ce site pour l’économie trifluvienne. »
Plus tard dans l'année et en réaction à cette ordonnance, la porte-parole de l’entreprise, Jacinthe-Pascale Gratton, affirme que «Alcoa Canada a réalisé l’ensemble des travaux de réhabilitation requis sur le site et reliés à l’exploitation qu’elle en a fait au moment où elle en était propriétaire».
À l'époque, le site était toujours contaminé par des hydrocarbures principalement des huiles servant au refroidissement des laminoirs d’aluminium. Des dizaines de milliers de litres de ces huiles se sont infiltrer dans la nappe phréatique et se sont écouler vers la rivière Saint-Maurice, située à moins de 700 mètres et contaminées l'aqueduc municipale qui alimentante les résidents en eau potable.
Les quatre gigantesques pompes assurant le maintien en place de ces hydrocarbures ne fonctionne plus depuis très longtemps.
Pendant ce temps la Ville de Trois-Rivières exige à TR DEVELOPMENT CORP. INC. le paiement des taxes municipales sur le terrain évaluer par la ville à 2 430 000 $.
À la fin le 20 septembre 2017 le maire de Trois-Rivières Yves Lévesque présente au gouvernement du Québec un plan de développement pour le site d'Aleris.
Lévesque affirme que le projet prévoit la construction d’au moins 150 résidences et des parcs aux endroits où les sols ne peuvent pas être assez décontaminés pour y mettre des maisons.
Cependant le conseiller municipal Jean-François Aubin et candidat à la mairie se demande si des études ont été faites et explique que le conseil municipal et les citoyens n'ont pas été consultés sur ce projet. Lévesque affirme cependant que c'est les entrepreneurs qui vont décider quel projet sera développé sur le grand terrain contaminé.
Le 20 avril 2018, le député de Champlain, Pierre Michel Auger en compagnie du maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque annonce que le gouvernement du Québec prendra la responsabilité de décontaminer le site de l’ancienne usine d’aluminium ALCOA.
Auger, aujourd'hui candidat à la marie de Bécancour a dit à l'époque: "...Je continue à croire que le principe du pollueur-payeur doit s’appliquer dans ce dossier comme dans les autres dossiers du même genre. Des démarches auront donc lieu pour que ceux qui ont pollué ce site en payent le prix...On a une idée de grandeur, on parle d'à peu près 20 millions de dollars. Mais je le répète : peu importe le montant, les travaux vont se faire. M. Auger assure que Québec prendra tous les moyens légaux à sa disposition pour refiler la somme à l'ancien propriétaire, Alcoa Canada."
D’après les deux premières études réalisées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, le site contiendrait notamment de l’eau et 58 000 mètres cubes de sols contaminés par des métaux et des hydrocarbures.
Auger, affirme que Québec prendrait tous les moyens légaux à sa disposition pour refiler la somme à l'ancien propriétaire, Alcoa Canada.
Isabelle Melançon, la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques depuis le 11 octobre 2017 et aujourd'hui porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement affirme que: « Dans ce dossier, nous avons toujours fait primer la sécurité de la population et la protection de l’environnement. D’importants travaux doivent encore être menés, ils le seront, et nous mettrons tout en œuvre pour récupérer les sommes engagées. »
Selon des documents officiels, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques aurait assuré le fonctionnement du réseau de pièges hydrauliques, réalisé un suivi environnemental pour contrer la migration d'hydrocarbures, procédé à l'élimination des matières dangereuses présentes sur le site, décontaminer des bâtiments, enlevé des résidus présents sur le terrain, assuré le gardiennage permanent du site et procédé à une caractérisation des sols et des eaux souterraines.
Le maire de Trois-Rivières de l'époque Monsieur Yves Lévesque pour sa part affirma publiquement que la responsabilité morale du gouvernement et se dit prêt à revitaliser le terrain et que le terrain pourrait avoir un potentiel de 1000 personnes pour 300 résidences.
Lévesque affirme que rien n’empêchera la Ville d’entreprendre la construction de son projet. Il crois par ailleurs que certains secteurs, comme celui situé à proximité de la rue Montplaisir, ne sont pas affectés par la contamination.
En 2020, Benoit Charette, le député de la Coalition Avenir Québec pour la circonscription de Deux-Montagnes, ministre responsable de la région de Laval et Ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques ordonna la démolition du bâtiment appartenant à TR DEVELOPMENT CORP. INC. contrevenant à la Loi sur la qualité de l'environnement en vertu de son article 31.43.
À la fin mai 2020, le groupe Démex du Saguenay débute les travaux de démolition de l'ancienne usine ALCOA. Le montant du contrat octroyé par Ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques est de 2 000 000$.
le groupe Démex du Saguenay débute les travaux de démolition de l'ancienne usine ALCOA. Le montant du contrat octroyé par Ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques est de 2 000 000$.
En novembre 2020, l'ancienne usine du géant ALCOA est finalement complètement démolie. Présente sur les lieux, la présidente du Conseil du trésor et députée de Champlain, Sonia LeBel explique aux médias présents pour l'entendre qu'avec avec le site d'ALCOA le gouvernement vient finalement de se donner une belle grande page blanche sur laquelle la ville de Trois-Rivières peut maintenant songer à développer un ensemble résidentiel et commercial sur ce terrain qui fait l'équivalent de 17 terrains de football.
Madame Lebel affirme également que le budget pour la décontamination des sols pollués par ALCOA est déjà budgeté.
22 juin 2021
26 juin 2021
Selon la ministre Sonia LeBel, les citoyens du Bas-du-Cap devront patienter au moins deux ans encore avant de voir poindre les premières maisons sur le site de l’ancienne usine Aleris. Les rapports de caractérisation du sol auraient démontré qu’il y a présence d’hydrocarbures et qu’il faudra donc le décontaminer, possiblement sur place, avant d’y construire un nouveau quartier.
le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques aurait accordé une aide financière de 165 000 $ à la Ville de Trois-Rivières pour la réalisation d’un plan particulier d’urbanisme en vue du développement d’un tout nouveau quartier urbain durable sur le site de l’ancienne usine.
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(à suivre)
-avant 1939: vocation agricole (à confirmer)
-après 1939: installations industrielles dont la fonction principale était le laminage d’aluminium.
-1939: International Foils
-1940-1945: Dominion Rubber Munitions Ltd: production de munitions
-1945-1950: Dominion Foils Ltd
-1945-1950: Aluminium Rolling Mills Ltd
-1945-1950: Canadian British Aluminium Company
-1945-1950: Canadian Reynolds Metal Company: impression sur feuilles d’aluminium
-1945-1950: Société canadienne de métaux Reynolds
-1945-1997: Société Aluminium Reynolds Canada Ltée
-Septembre 1997 à janvier 2000: Reycan Aluminium Canada S.E.C.
-Janvier 2000 à septembre 2006: Corus Aluminium Canada S.E.C.
-Septembre 2006 à novembre 2009: Aleris Aluminium Canada S.E.C.
-Mars 2009 à novembre 2009 Syndic de faillite RSM Richter
-1955
-2000
-2003
-1997: achat par Reycan S.E.C.
-2003, des investissements majeurs de 26 millions $ ont été investi dans l'entreprise où quelques 700 employés y travaillent. Corus, qui emploie 60 000 personnes dans le monde, partage les dépenses à 60% avec la Société Générale de Financement (SGF).
2009-11-03
2009-11-03 Vente
-2018: Nouveau zonage du lot 3 013 886 par la ville de Trois-Rivières.
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